Aider, appuyer, protéger, secourir, assister et épauler sont tous des verbes associés au support social. De nos jours, cette notion est de plus en plus étudiée et se traduit et apparaît sous différentes formes dans le quotidien des gens afin qu'ils puissent améliorer et tolérer leur état de santé physique et mentale. Le support social est examiné en relation avec les femmes parce que ces dernières représentent la clientèle majoritaire de prestataire de services de santé et de services sociaux. Dans l'étude de la notion du support social, l'impact sur la santé des femmes se doit d'être examiné davantage afin de comprendre ses effets sur l'état de santé de ces dernières. Il semble donc pertinent de répertorier les plus récents ouvrages en français (1980 à ce jour) de ce sujet.

À travers différentes problématiques et situations de vie, les formes de support social sont analysées et les impacts négatifs ou positifs identifiés. La transition à la parentalité, être femme de militaires, la grossesse, le VIH/SIDA, la consommation d'alcool et de médicaments, la violence familiale et conjugale, les femmes francophones vivant en milieu minoritaire, l'équité, les relations conjugales, être âgée, la multiciplicité des rôles chez les femmes, la santé mentale, le stress, les abus sexuels et le féminisme sont tous des sujets étudiés dans cette revue littéraire. Une corrélation entre ces sujets et l'impact des différentes formes de soutien social en lien avec la santé des femmes est élaborée.

Plusieurs auteurs définissent chacun à leur façon la notion de support social. En général, le soutien social peut se définir par le répertoire de liens que l'individu entretient avec des personnes significatives de son entourage social et démontre par le fait même l'importance des interactions dans les contacts interpersonnels pour une meilleure santé mentale et physique. Plus concrètement, le soutien social comporte cinq mesures différentes:

1) le soutient émotif fait référence au sentiment d'être aimé, les préoccupations affectives, la confiance et l'intimité;

2) le soutien instrumental (aide concrète, matérielle et financière);

3) le soutien normatif (renforcement par autrui de l'identité sociale, reconnaissance de sa valeur, estime, communication des attentes et normes comportementales, similitude des valeurs, sentiments d'appartenance à la collectivité ou à un groupe);

4) le soutien informatif (analyse cognitive d'une situation, conseil, référence et localisation des ressources dans l'environnement);

5) le soutien socialisant (accès à de nouveau contacts sociaux, activités récréatives, accompagnements, distractions).

L'impact de ces mesures se veut être davantage positif sur l'état de santé des femmes, mais peut aussi conduire à des effets négatifs.

Chez les femmes en transition à la parentalité, c'est le soutien émotif qui est le plus présent et le plus efficace sur leur santé. Par contre, l'impact sur la santé des femmes peut varier selon la perception que ces dernières ont de cette forme de soutien. Quant aux femmes de militaires, il semble que peu importe la forme de soutien reçue, les problèmes vécus persistent et aucun effet sur leur santé devient apparent.

La présence de politique sociale telle que la loi sur la santé et sécurité du travail pour les femmes enceintes, démontre qu'elle permet aux femmes de conserver leur emploi plus longtemps tout en diminuant les risques de fausse couche ou de naissance prématurée. Par contre, le stress au travail se voit augmenter dû aux frictions que suscitent les réaménagements de postes avec leurs supérieurs et les malaises avec leurs collègues.

Les femmes touchées par le VIH/SIDA sont victimes de répercussions psychosociales telles que l'isolement, la diminution de l'estime de soi, la honte, la pauvreté, la stigmatisation, la perte du réseau social et une mauvaise perception de soi due à l'absence de ressources adéquates adressées à leur état de santé. Quant aux femmes ayant des problèmes de consommation d'alcool et de médicaments, il est encourageant de voir que des programmes de prévention leur permet d'être davantage informées sur les effets de la consommation, d'améliorer positivement la perception de soi, l'image de soi, la confiance et l'estime de soi. Ils permettent aussi de prévenir la détérioration de problèmes de santé physique et mentale.

Dans le domaine de la violence vécue par les femmes, le changement des idéologies au niveau des instances gouvernementales a provoqué l'implantation de services d'aide et de support aux femmes. Des services tels que l'implantation de maisons d'hébergements et de thérapies de groupe amènent chez les femmes des changements positifs au niveau de leur estime, de leur confiance et de l'affirmation de soi. L'avènement de l'approche féministe permet aux femmes de se déculpabiliser de leur situation et ainsi favorise une meilleure expression de leurs besoins et une réappropriation de leur pouvoir.

En milieu minoritaire, les femmes francophones au Yukon, en Saskatchewan, au Manitoba et en Ontario font davantage face à des enjeux politiques par la revendication de mesures de soutien à travers les services de santé et les services sociaux au dépens de l'amélioration de leur santé physique et mentale.

En matière d'équité, une recherche considère l'éducation physique comme une intervention éducative qui favorise la prise en charge, l'autonomie, l'amélioration de la qualité de vie, l'adoption d'un style de vie et l'augmentation de l'estime de soi. Par contre, il a été constaté que l'équité n'est pas considérée à l'intérieur des programmes d'éducation physique au niveau secondaire, collégial et universitaire.

Les relations conjugales semblent être une mesure de soutien qui augmente l'habileté chez les femmes âgées à utiliser des stratégies adaptatives efficaces pour composer avec le stress et ainsi diminuer les risques de maladie.

Chez les mères travailleuses, c'est la combinaison de différents types de soutien (affectif, normatif et instrumental) qui amène des impacts positifs sur leur santé.

En matière de stress, un programme de soutien éducatif permet, au niveau de la santé chez les femmes, une meilleure compréhension de la nature du stress, l'acquisition de nouvelles habiletés en gestion du stress et la découverte de ressources sociales et communautaires tout en diminuant la détresse psychique et les symptômes physiques.

En santé mentale, les recherches étudiées expliquent les effets positifs que le soutien d'ordre social provoquent comparativement au soutien social d'ordre médical.

La combinaison de mesures de soutien semble être la formule gagnante pour les femmes victimes d'abus sexuels. Afin de diminuer les sentiments de peur et d'anxiété qui affectent la santé mentale, l'intervention de groupe appliquée simultanément avec de l'intervention individuelle apportent davantage des effets bénéfiques sur la santé des femmes que l'application d'une seule forme d'intervention.

Le support social est donc une composante primordiale de l'amélioration de la santé physique et mentale des femmes. Entre autres, le soutien social neutralise et maîtrise les situations difficiles que vivent les femmes. Qu'on le représente sous forme de politique sociale, de programmes sociaux, de la présence d'un conjoint ou de la famille, l'impact du support social demeure global. Le support social, sous toutes ses formes, contribue à l'amélioration de la santé des femmes.

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